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Seul genre musical à s’être posé en successeur du Rock’n’Roll en tant que rempart à l’aseptisation culturelle progressive, le rap a longtemps contribué à bouleverser l’ordre moral et à déranger les consciences. Son assimilation progressive par le grand public et les médias généralistes a cependant conduit ses artistes les plus borderline à mettre de l’eau dans leur vin et à entrer dans le rang. Dernier représentant de cette catégorie de rappeurs sans le moindre filtre, Alkpote s’inscrit dans la droite lignée de ces personnages aussi outranciers que fascinants, comme Serge Gainsbourg, Lou Reed ou Iggy Pop.

Père spirituel de la majorité des artistes de la nouvelle génération, il a servi de mentor à certaines des principales têtes d’affiche du rap actuel – on peut par exemple citer Vald, l’un des deux français classés par Forbes parmi les 30 européens de moins de 30 ans les plus influents, qui déclare avoir appris à rapper en écoutant les premiers albums d’Alkpote.

Aujourd’hui, Alk est donc à la fois une légende du rap français, dont la discographie regorge de classiques, en solo (L’Empereur, L’Orgasmixtape, Sadisme et Perversion) comme en groupe (Haine Misère et Crasse, Ténébreuse Musique, Neochrome Hall Star) ; et un rappeur éminemment actuel, ancré dans la tendance et admiré par les plus jeunes, comme le prouvent ses programmations régulières dans les festivals européens les plus prestigieux (Eurockéennes, Ardentes, Dour …).

À fond dans son personnage, Alkpote ne laisse personne indifférent : est-ce du lard ou du cochon, de la provoc’ sans équivoque ou quelque chose de plus profond ?